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Claire Nouvian

Claire Nouvian

Journaliste, productrice et réalisatrice

J’ai découvert Futura-Sciences lorsqu’un journaliste de chez vous m’a interviewée à propos de mon livre ABYSSES et de l’exposition éponyme que j’ai montée au Muséum d’Histoire naturelle. J’ai alors exploré le site et ai été séduite par le professionnalisme et la rigueur du contenu, c’est si rare !

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Biographie

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Claire Nouvian © Eric Vernazobres

• Présidente de l'Association BLOOMBLOOM 
• Ambassadrice des océans de l'UICNUICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)

« Nous sommes maintenant confrontés à la question de savoir si un « niveau de vie » encore plus élevé justifie son prix en êtres sauvages, naturels et libres. Pour nous, minorité, la possibilité de voir des oiesoies est plus importante que la télévision. » Aldo LEPOPOLD, 1946. Almanach d'un comté des sablessables.

Citoyenne du monde ayant grandi sur trois continents et parlant six langues, Claire Nouvian est, depuis son plus jeune âge, fascinée par la rencontre de formes de vie différentes.

Dès 1996, elle travaille comme journaliste pour des magazines français et allemands. Elle passe ensuite huit années à filmer la faunefaune sauvage pour des documentaires animaliers et scientifiques diffusés sur de grandes chaînes de télévision (France 2, France 3, La cinquième, DiscoveryDiscovery Channel, Science Channel)...

En 2001, un repérage pour un film à l'Aquarium de Monterey en Californie la plonge dans le monde des abysses. C'est le coup de foudrefoudre. Mais Claire se rend rapidement compte qu'il n'existe aucun document synthétique à portée du grand public sur les océans profonds et leur faune merveilleuse, que leur exploration scientifique n'en est qu'à ses balbutiements et que les informations que l'on possède sont encore très parcellaires. Pourtant, ces milieux sont exploités à échelle industrielle depuis plus de 30 ans dans un silence total et aucun traité ni aucune loi ne protège les eaux internationales, qui couvrent pourtant les deux tiers de la planète.

En 2004, elle décide donc de fonder l'Association BLOOM, pierre angulaire de toutes ses actions d'éducation du grand public et de sa mission politique en faveur de la conservation marine. Elle se donne alors pour objectif de partager ses découvertes à travers le livre ABYSSES (publié en dix langues/récompensé par cinq prix) et l'exposition éponyme, qui itinère dans le monde entier.

En novembre 2007, dans un numéro spécial consacré aux héritiers du commandant Cousteau, le magazine Géo la classe parmi les « angesanges gardiens de la planète » pour son engagement dans la protection d'un milieu aquatique particulièrement méconnu et vulnérable.

En 2009, BLOOM ouvre un bureau à Hong Kong, où Claire a grandi, afin de se concentrer sur le problème de la consommation excessive des requins en Asie.

Aujourd'hui, aux côtés d'autres ONG (WWFWWF, Fondation Nicolas HulotNicolas Hulot, Greenpeace), Claire intervient dans les consultations politiques concernant la PêchePêche et l'environnement marin (Grenelle de la Mer, Réforme de la Politique Commune de la Pêche, Quotas européens pour les espècesespèces profondes)...

Citation : « Le courage ? Je ne sais rien du courage. Il est à peine nécessaire à mon action. La consolation ? Je n'en ai pas encore eu besoin. L'espoir ? (...)) Par principe, connais pas. Mon principe est : s'il existe la moindre chance, aussi infime soit-elle, de pouvoir contribuer à quelque chose en intervenant dans cette situation épouvantable dans laquelle nous nous sommes mis, alors il faut le faire. » Günther ANDERS, 1997. Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ?

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métier

« Avant toute chose, il faut savoir qu’il y a un avant et un après la naissance de mon bébé ! » Mon métier a évolué en fonction des urgences écologiques que j’ai découvertes au fur et à mesure que je me suis intéressée aux océans (biologie, océanographie physique, exploitation des ressources marines)… Avant de fonder l’association BLOOM, j’ai longuement travaillé dans la production visuelle. J’ai passé du temps sur le terrain avec des experts ainsi qu’à faire du travail d’investigation avec des chercheurs. Il m’arrive encore parfois de participer à des missions océanographiques au cours desquelles, de fait, les « journées-types » n’existent pas. Mon emploi du temps est donc rythmé par le fait d’être ou non en déplacement à l’étranger. Le reste du temps, mes journées sont à l’opposé du « glamour » : je passe des heures seule devant un ordinateur à travailler (et bien trop de temps à répondre à des mails) ou bien à participer à des réunions avec des collègues, des membres d’autres ONG ou des chercheurs, à faire des conférences téléphoniques avec des collaborateurs à l’étranger, à conduire des travaux de recherches diverses, notamment sur la pêche. Cela représente une masse colossale et bien peu raisonnable de travail : avant d’avoir mon bébé, je commençais en général la journée vers sept heures et ne finissais jamais avant deux heures du matin. Depuis la naissance de mon bébé, les journées commencent plutôt vers neuf heures… mais je me suis rendu compte qu’il me fallait être reposée pour être patiente, or c’est une qualité indispensable avec un nourrisson ! Je souffre, comme beaucoup de mes contemporains, de la maladie du siècle qui consiste à manquer cruellement de temps, je mets ainsi chaque minute à profit. Par exemple, bien que je lise beaucoup, cela reste insuffisant à mon goût. J’ai donc trouvé une astuce (depuis le lycée) pour essayer d’être à jour dans mes lectures scientifiques ou de ne pas perdre mon vocabulaire en russe : je lis toujours pendant mes repas par-dessus mon assiette (tant pis pour les éclaboussures de sauce !) et il y a toujours une pile d’articles et un cahier de russe à côté des toilettes… :-)