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    Sur une scène de crime, les enquêteurs savent qu'ils récolteront de nombreux indices. Quelles sont les personnes qui interviennent et comment procèdent-elles pour les trouver et les récolter ?

    Sur la scène du crime. © Stevepb, Pixabay, DP
    Sur la scène du crime. © Stevepb, Pixabay, DP

    Une scène de crime regorge d'indices qui peuvent être utilisés par la police scientifique pour les mener vers l'identification du criminel. Si les enquêteurs sont dotés d'outils performants, ils sont toutefois confrontés à deux problèmes majeurs : la présence d'éléments contaminants qui n'ont rien à voir avec le crime, et les indices cachés invisibles à l'œilœil nu.

    Une scène de crime peut laisser des indices qui mèneront au tueur. © Tangi Bertin, Flickr, CC by-sa 2.0
    Une scène de crime peut laisser des indices qui mèneront au tueur. © Tangi Bertin, Flickr, CC by-sa 2.0

    Les risques de contamination de la scène de crime

    Les personnes qui découvrent une scène de crime, qui sont souvent des proches ou des voisins, peuvent en effet laisser des traces de leur passage. Les premiers gestes consistent généralement à courir vers la victime et appeler les secours pour tenter de sauver la victime qui peut toujours être en vie. Les secouristes eux-mêmes qui manipulent la victime pour tenter de la sauver, laissent des traces de pas, des empreintes, des cheveux sur la scène de crime, modifient l'emplacement des victimes et des objets, en compromettant potentiellement l'enquête. Mais pour ne pas les confondre avec le criminel, leurs empreintes sont généralement prélevées.

    Les techniciens de la police scientifique font tout pour ne pas laisser leurs propres traces, comme on peut le voir sur cette photo de scène de crime. © DR
    Les techniciens de la police scientifique font tout pour ne pas laisser leurs propres traces, comme on peut le voir sur cette photo de scène de crime. © DR

    Les acteurs de l’enquête

    Différents acteurs se succèdent sur la scène de crime :

    • le personnel « classique » de la police ou de la gendarmerie arrive en premier sur les lieux pour réaliser les premières constatations ;
    • les techniciens de la police scientifique TICTIC (techniciens en identification criminelle) pour la gendarmerie ou TSC (techniciens en scènes de crime) pour la police sont ensuite conviés à la récolte des indices. Pour éviter de contaminer à nouveau la scène de crime par leur propre ADNADN, ils portent combinaison et gants. Après avoir délimité le périmètre à l'aide d'une rubalise (un ruban coloré) afin d'éviter toute nouvelle intrusion, les techniciens commencent par prendre de nombreuses photos des victimes et des objets afin d'immortaliser l'organisation générale de la scène de crime ;
    • le médecin légiste, expert indépendant de la police, s'occupe quant à lui des premières constatations du cadavre ;
    • les experts en empreinte génétiqueempreinte génétique, en entomologie criminelleentomologie criminelle, en empreintes digitalesempreintes digitales, en odontologieodontologie, en balistique, etc., récupèrent les indices et travaillent au laboratoire.
    Les rubalises permettent de délimiter la scène de crime pour protéger les indices. © Tewy, Wikimedia, GFDL 1.2
    Les rubalises permettent de délimiter la scène de crime pour protéger les indices. © Tewy, Wikimedia, GFDL 1.2

    Récolte des indices sur la scène de crime

    Beaucoup de traces intéressantes pour l'enquête sont visibles à l'œil nu et sont donc facilement identifiables par les techniciens :

    • douille de balle ;
    • taches de sang ;
    • traces de pas ;
    • cheveux ;
    • résidus sous les onglesongles...

    Avant leur prélèvement, ils sont photographiés. Ces indices sont ensuite récoltés de façon rigoureuse à l'aide d'outils stériles, chacun conservé dans un plastiqueplastique scellé, précisant bien l'origine de l'échantillon, son emplacement, etc.

    Certains d'entre eux sont périssables, et doivent être conservés dans des conditions particulières. C'est le cas des éléments biologiques qui doivent être maintenus au froid. S'ils restent trop longtemps sur la scène de crime avant d'être analysés, ils ne pourront pas être utilisés (dégradation de l'ADN)).